Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bon appétit et tutti quanti à toutes et à tous.
Il fait nuit dans la grande ville. Un grand méchant pas beau qui pue du bec demande du feu à une pouffiasse mannequin à moitié à poil qui passe par là. Celle-ci, s’inquiétant d’un coup pour sa virginité qu’elle n’a jamais perdu malgré ses 25 ans et sa plastique à en faire fondre n’importe quel curé négationniste, pousse LE cri de peur effrayante qui tue les bébés ornithorynque qu’on n’entend qu’à la télé (les bébés phoques sont en vacances, désolé).
Passant lui-même par là par le plus grand des hasards, un monsieur beau, grand, intelligent, riche, fidèle et imberbe (Je vous filerai son numéro les filles), entendant de ses superbes oreilles le cri d’horreur poussé par la plantureuse demoiselle en danger, arrache sa chemise et devient aussitôt un SUPER HÉROS !
Vous remarquerez qu’on reconnaît un super héros à la chemise qu’il déchire à chaque fois pour laisser apparaître son super costume flashy. Donc de 2 choses l’une : soit les super héros ont tous une grand mère qui adore la couture et qui n’a que ça à faire, soit ils sont une collection impressionnantes de chemises.
Une fois les ralentis et le super regard ténébreux qui-sert-à-rien-mais-qui-fait-peur effectués, le super héros peut enfin voler à la rescousse de la vierge mannequin qui n’en finit plus de hurler. Nous remarquerons d’ailleurs que le temps de se dépoiler, de faire les ralentis, de se dire « Ho mon dieu, il y a une femme surement très belle à aller sauver, que dois-je faire ?« , de faire un flash black genre « C’est la même situation que quand je n’ai pas réussi à sauver mon hamster de l’étouffement de cacahouètes avariées, je me dois de réagir et de vaincre sinon je ne me pardonnerai jamais et je deviendrai moine bouddhiste …« , et bien l’allumeuse en question elle aura eu le temps de violer 8 fois son agresseur, de l’épouser, de lui faire 3 gosses et de divorcer en lui extorquant 8359,34 $ par mois de pension alimentaire !
Enfin bon, donc le super héros arrive, colle une baigne au méchant, le livre à la police qui arrive également comme par hasard, puis s’envole avec l’agressée pour lui montrer comme la ville elle est belle vue du toit du gratte ciel du coin. Tout est bien qui finit bien. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Générique de fin avec la musique hard rock qui va bien mais qu’on écouterai jamais ailleurs parce que c’est que des drogués et c’est même pas de la vraie musique [1] !
Voilà, vous savez tout des super héros !
Enfin presque, il y a encore plein de petits détails spécifiques aux super héros :
Les accessoires
Le costume PVC moulant : Que serait le héros sans son super costume ? Et puis pour être sur de ne pas être confondu avec n’importe quel quidam, le super héros se doit d’arborer un costume à la hauteur de sa force, de son talent et de son bon goût. Nous disons donc : un juste-au-corps moulant, deux trois bouts de PVC ramollis au briquet pour leur donner des formes sympa, des sous-gants en soie, une paire de botte caoutchouc, le tout dans des couleurs chatoyantes ou à l’inverse foncées, sans oublier le super masque découpé dans un vieux sceau pour cacher ce vilain bouton, et HOP ! Vous avez le costume de super héros parfait qui pourrait faire trembler de peur n’importe quel méchant de la planète, à défaut de le faire mourir (de rire). Attention cependant, même s’il est mal habillé, le vieux truc rouge n’est pas pour autant un super héros (Faudrait pas pousser !)
Le vieux rideau … pardon la cape : et bien oui, tout costume de super héros n’en est pas un sans sa cape absolument primordiale pour ajouter ZEU touche finale au charisme débordant de notre super héros. Et puis en plus c’est tellement pratique ! Ça s’accroche partout, ça ramasse la poussière, ça fait des nœuds et ça peut même servir de serviette de table ou de PQ en cas de besoin. Et puis quelle classe quand le vent vient délicatement faire onduler la cape, surtout quand notre héros est devant un gros spot de what-mille watt, ça fait des ombres chinoises et ça fait achement bô ! Vous remarquerez en passant que le vent vient toujours de la droite du héros et ne souffle que modérément (ceci dit, c’est sur qu’un bon gros vent qui vient de derrière et qui fait remonter la cape entre les jambes ça fait moins classe)
Le grand méchant super méchant qui en veut à la Terre entière parce qu’il est super méchant (Mais qu’est-ce qu’il est méchant !). Le super méchant est toujours l’antagoniste du super héros, et est donc son super ennemi : moche, petit, vicieux, poilu et méchant. Par contre il est très souvent très intelligent et très riche (mais il veut aussi souvent le devenir encore plus). Il est aussi très très méchant. Attention : le méchant est toujours très fort, mais jamais aussi fort que le gentil parce que sinon le méchant gagne à la fin et c’est pas bien parce que le gentil gagne toujours. Et puis il faut qu’il soit fort sinon le gentil il n’a pas de mal à le vaincre et ça fait des films trop courts.
La pouffiasse : dans tout bon film il faut une pouffiasse, c’est à dire une fille très belle, vierge, conne comme ses pieds, habillée avec des fringues taille 5 ans, qui sait hurler en continu pendant 2 heures à plus de 200 dB, et qui tombe amoureuse du premier héros qui lui sauve la vie.
Les super pouvoirs : Qui n’a jamais rêvé d’avoir des super pouvoirs qui cassent des briques et des barreaux de chaises ? Les super héros ont tous des super pouvoir pour détruire les super méchants machiavéliques qui puent du bec. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les usages du plus utile au plus inutile : ils vont de « Je me transforme en barbecue sur pattes » à « Je vole comme un moineau au printemps » en passant par « Je me transforme en gros truc vert« , sans oublier le très courant « Je suis trop méga super fort que j’envoie voler les méchants à 10 mètres en leur collant une baigne dans t’gueule !« .
Le super scénario trop de la balle qui tue tout : Un super héros en collant qui cache sa véritable identité + un grand méchant très méchant + une pouffiasse qui se fait enlever par le grand méchant très méchant + une super bagarre finale ou le gentil gagne + une super musique qui fait se dresser les poils des avant bras = un super film tip top trop fort. Le petit résumé au début de l’article en est un très bon exemple.
Une fois avoir tout choisi, reste à trouver un super héros qui va bien, et donc le grand méchant très méchant (je vous ai dit qu’il est méchant ?).
Le super héros
Là, nous avons de la chance, car des super héros, il y en a à la pelle. Et pas la mini pelle version 3 ans qui sert à faire des châteaux de sable, mais bien la pelle à neige pour famille nombreuse de 5 m² sans les rallonges.
Nous avons donc au catalogue plein de super héros tout colorés, pour certain même passablement louches, patibulaires, mais presque [2]. Ce qui est pratique avec les super héros, c’est que dans un cas, ils sont super héros, et plus tard ils sont super méchant, c’est comme une éponge, il y a le coté doux et le coté qui gratte. A chacun de choisir qui est coté qui gratte et qui est l’autre.
Il y en a pour tous les styles. On trouve les colorés plus ou moins difformes, avec plus ou moins de style, des pouvoirs plus ou moins utiles et des plus ou moins connus. Ci dessous un petit échantillon :

Qui veut du super héros ? Pas cher, pas cher mon super héros !
Ensuite on trouve ceux qui se la pètent, version habillé avec un intérieur de twingo et passé au cirage. (Ça doit pas être pratique quand même pour marcher, courir, sauter, danser … d’autant que ça doit couiner à chaque pas)

VDS Twingo 1 moteur 1.1l ess. int. cuir … ah non c’est Batman … je crois
On a ensuite les pas connus, les loufoques, les inutiles …
Et finalement et surtout, le meilleur pour finir, LE héros que le monde nous envie (ou pas), j’ai nommé … SUPER DUPONT !!!!

Le super héros Made in France
La psychologie du super héros
Avoir des gros bras avec une pouff accrochée et une haleine qui sent la menthe, c’est bien mais ça ne fait pas le héros. Parce que un héros c’est un homme avant tout (ou une femme d’ailleurs, mais alors elle a pas de gros bras, mais une poitrine de la taille de deux citrouilles radioactives – surement super pratique pour se battre).
Qu’est-ce qui peut bien pousser quelqu’un à s’habiller en collant pour aller sauver la planète et plus loin encore ?
La réponse est évidente : c’est parce que c’est un HÉROS ! Et bien oui, le héros est avant tout un héros dans le dedans de son cœur. Mais sauf que ça ne suffit pas, très souvent le héros a subit un profond traumatisme au plus profond de lui même qui va le pousser à vouloir sauver les gents … ou alors à l’inverse, faire péter les banques et la ville qui va avec. C’est tout le principe du héros qui choisit de faire le bien et donc d’être le gentil dans l’histoire, où qui pète un câble et devient le super méchant très méchant qui fait peur aux petits enfants et qui viole les nains de jardin.
Voila voila, maintenant que tu sais tout, cher lecteur, il ne te reste qu’à te transformer toi aussi en super héros :
Regarde ta plante verte cuire doucement dans le micro-ondes (pour le choc psychologique),
Choisi le coté clair de la force (si tu veux être méchant, alors éteins la lumière),
Prend un bain de choucroute radioactive (pour les super pouvoirs),
Enfile une combi de ski des années 70 avec un vieux rideaux sur les épaules (pour le costume),
Puis finalement envol toi par la fenêtre pour accomplir ton devoir (Attention, si ton super pouvoir est de marcher sur l’eau, alors évite la fenêtre)
Enjoy !
Notes :
[1] Aïe ! Non pas la tête ! J’aime de hardrock, moi, c’était de l’humour humoristique à tendance drôle
[2] Merci Coluche