Inutile or not not utile ?

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Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bon appétit et tutti quanti à toutes et à tous.

Tout le monde connaît je suppose cette fameuse réplique certainement cultissime de ce cher Hamlet, fifils à son papa, le plus encore fameux Shakespeare : « To be or not be, that is the question ? ». Ceci dit, si tout le monde connaît cette réplique entrée, de gré ou de force (une  enquête est en cours), dans le vocabulaire courant, très peu de monde aujourd’hui n’est capable d’expliquer qui était ce fichu Hamlet ! (Surtout avec un nom bizarre comme ça)

Donc pour tous les théatrophiles refoulés qui survivent au plus profond de votre coeur, ne souhaitant que surgir au grand jour, sous un soleil mordoré dardant ses plus beaux rayons, pour bruler les planches par son talent refoulé depuis sa plus tendre et innocente enfance, je vais donc vous dévoiler d’abord la suite de cette fameuse réplique ! En effet, la pièce de théâtre créée au début du XVIIème siècle dont est tirée cette fameuse réplique ne peut pas être résumée par une seule et unique phrase (cela reviendrait à résumer la trilogie du Seigneur des Anneaux [1] par l’unique réplique « Mon précieeuuuuxxxx »).

drapeau_anglais
« To be or not to be, that is the question, Whether it’s nobler in the mind to suffer The slings and arrows of outrageous fortune Or to take arms against a sea of troubles, And by opposing end them »

Pour les non anglophiles, ou un peu mais pas complètement anglophiles, voila donc la traduction de cette foutue réplique :

drapeau-francais
« Être, ou ne pas être, telle est la question.
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir
La fronde et les flèches de la fortune outrageante,
Ou bien à s’armer contre une mer de douleurs
Et à l’arrêter par une révolte ? »

Bon pour ceux et celles qui n’auraient toujours pas compris ce qu’il a voulu dire par là (il faut dire que ce n’est pas forcément très limpide comme phrase), on pourrait traduire par « C’est quoi qui fait le plus classe, de faire son rebelle ou pas ?  »

En dehors de cette réplique incontournable et mythique, il y a cependant une histoire (si si) certainement passionnante et passionnée, avec moult suspense, action et amour (A ne pas confondre avec Amour Gloire et Beauté). En gros, un type se fait butter, et son fils se pose la question si il doit le venger ou pas (Quoi que finalement, présenté comme ça, on n’est pas très loin de la série au combien limitée précédemment citée).

Certains d’entre vous trouveront ce résumé un peu court et quelque peu réducteur … ce qui m’importe peu, je l’avoue, et ce pour deux raisons majeures. La première est que c’est moi qui écrit et que si t’es pas content, tu t’inscrit et tu nous fais un article sur le pire shaker anglais, sa vie et son œuvre, et tu fait pas ch***. La deuxième raison est que Hamlet n’est pas le sujet de cet article. De fait, je suis certain que les plus observateurs auront remarqué depuis longtemps que tout le petit texte ci-dessus n’a pas grand rapport avec le titre de l’article … et bien SI !!!!

INUTILE ! (ou pas)

(Attention, cher et tendre lecteur, ne t’arrêtes pas de lire tout de suite, je ne viens pas de dire que Hamlet est inutile !)

Je disais donc, avant de poser ce titre si agressif au milieu de cette feuille vierge de toute trace de connaissance ou de passage, ou en tout cas avant que je commence à écrire, qu’il y avait un rapport (et il y est toujours d’ailleurs) entre cette fameuse réplique et l’idée d’inutilité et d’utilité.

==> Être ou ne pas être (utile), telle est la question <==

Il y a en effet une question que chacun se pose de manière plus ou moins consciente chaque jour qui passe et à chaque action réalisée : Suis-je utile ici ? Mon action est-elle utile ? Cet article est-il utile ?
cette question est selon moi très importante puisqu’elle est à la base de la réflexion que chacun doit avoir sur soi-même, afin de pouvoir se remettre en cause si besoin.

Nous pouvons tout de même remarquer que les questions telles qu’elles sont posées renvoient toutes vers un état existant, de fait et donc passé. Si nous tournons cette question différemment, en la tournant au futur, nous obtenons une idée très intéressante qui est : « Est-ce que je fait le choix d’être utile ? »

A première vue, cette question peut paraître quelques peu surprenante, du fait de tous les préjugés qui accompagnent le terme « inutile », surtout lorsque qu’il renvoie vers une personne. Après tout quoi de plus blessant pour quelqu’un que de se faire traiter d’inutile ?

L’impression renvoyée varie cependant quelques peu lorsqu’elle renvoie vers une action ou un objet. Si toi, fidèle lecteur, tu regarde autour de toi, dans ta chambre, ton bureau, ton salon, ton cybercafé préféré, tu repéreras bien vite de ton œil aiguisé et inquisiteur que nombre de choses inutiles sont posées autour de toi. Grâce à mes pouvoirs de divination supra normaux, je peux même annoncer que ton regard incrédule a déjà repéré le bibelot posé sur l’étagère qui, à part peut être prendre la poussière et prendre de la place, n’a pas plus d’utilité qu’un four micro-onde au crétacé supérieur. Je pourrait également citer le presse papier-galet-souvenir de Bretagne ramené il y a plus de 5 ans, qui trône depuis sur le bureau sans aucune feuille de papier à presser et qui n’attend qu’un geste salvateur et vengeur pour finir sa vie au fond d’une poubelle.

Je me permet cependant de stopper le geste sus-cité en te demandant l’intérêt qu’il peut y avoir à être utile.

En tant que personne, être reconnu comme utile permet de combler un besoin de reconnaissance et d’accomplissement (voir la pyramide de Maslow – cf Google) … ça fait du bien à l’égo en gros ;p

Faire quelque chose d’utile et être reconnu à travers cette action a les mêmes effets que précédemment.

Par contre l’inverse n’est pas vrai, a savoir que réaliser quelque chose d’inutile n’amène pas à être reconnu comme inutile. De ce fait le fait de réaliser quelque chose d’inutile n’amène finalement que le plaisir de réaliser l’élément sus-dit … un plaisir solitaire et égoïste sans aucun doute.

Nous nous retrouvons donc en lien direct, et ce complètement par hasard (ou presque), avec un autre article écrit précédemment : Celui-là. En effet, ce qui va amener quelqu’un à choisir entre une action utile et une autre inutile va être de souhaiter être reconnu à travers elle, et donc de souhaiter flatter son égo, ou pas.

A partir de là, l’action peut être directement comparée à l’œuvre de cet autre article (le même que précédemment), ce qui fait que je n’ai plus rien à dire, puisque tout a déjà été dit.

Sur ce, et pour finir, enfin, cet article, je me permet, égoïstement, de te poser, à toi fidèle lecteur, cette question : Cet article est-il utile ?

Enjoy

Perenoel

Notes :

[1] Je parle bien sur du roman et non pas du film qui n’arrive pas à la tête du péroné du roman

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