Philo 2011

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J’ai envie d’écrire un peu, mais je ne trouve pas d’idée géniale, de sujet magique, de base intéressante, ni de blague vaseuse. Je vais donc me lancer devant vos claviers ébahis dans un exercice qui m’a toujours fait ch*er, mais pourtant profondément amusé de par son inutilité et son manque de reconnaissance de toutes et tous …. une disserte de philo ! (non non je n’ai rien de mieux à faire)

Moi masochiste ? pourquoi ?

Tant qu’à faire, autant prendre un sujet d’actualité et qui a fait plancher et suer à grosses goutes de nombreux lycéens il y a très peu de temps. Et tant qu’à faire, autant prendre aussi la même épreuve que celle que j’ai passé il y quelques années :

« La culture dénature-t-elle l’homme ? » (Sujet de philo 2011 Série S)

Mon prof de philo (que j’ai passé une année à contredire juste pour l’amener sur le terrain glissant de la physique quantique … oui oui, c’est normal, ne posez pas de question) me disait qu’il fallait toujours commencer par questionner la question. Vu qu’attacher une question sur une chaise sans fond, face à un spot, dans une pièce sombre et humide pour la soumettre à la question me paraît déplacé, je me contenterai donc d’essayer succinctement de définir selon les critères de notre société moderne ce que sont la culture ainsi qu’un homme. En mettant ces éléments en correspondance, un début de réponse devrait pouvoir ressortir, analyse que nous pousserons ensemble plus loin.

Culturisme, Késako ?

Comme aurait pu l’énoncer un remarquable analyste de notre société moderne, mais qui ne l’a pas fait « Le culturisme, c’est quand tu soulèves des trucs très lourds, mais avec ta tête et en forme de livre ». A défaut d’une analyse très pertinente, nous pouvons tout de même en déduire que la culture a un lien très étroit avec les livres. Un livre étant avant tout, et par définition, écrit par quelqu’un qui écrivait mieux qu’il ne parlait, il faut toutefois remarquer qu’un livre n’est pas toujours écrit pour dire quelque chose, il est parfois sa propre raison d’être (il suffit de voir les bouquins que nous pondent nos hommes et femmes politiques). Les livres étant donc associés à la culture, par un analogisme simple dont je foule allègrement du pied les restes fumants, nous pouvons donc en déduire que quelqu’un qui lit beaucoup va avoir une bonne culture, encore que quelques règles se doivent d’être énoncées :

  • Lire Oui-oui va à la plage n’a jamais fait grimpé beaucoup la culture
  • Lire Oui-oui et Dora la cochonne ne fait pas grimper la culture non plus, à moins bien sur que la culture ne se situe vers une zone sensible du bas ventre
  • Lire Choc !, Public ou autre magazine du même acabit n’a jamais apporté quoi que ce soit. Des études récentes montreraient même que le cerveau tenterait de fuir à chaque page un peu plus par tous les moyens possibles (d’où l’origine des idées de merde)
  • Lire les Mémoires de Rousseau, c’est juste chiantissime

Nous pourrions même dire qu’un livre est un peu un contenant de culture, dont le volume de contenu varie du grain de sable au cachalot.

Une remarque peut d’ailleurs être faite quand à la taille des caractères utilisés dans le sus-dit livre : plus ceux-ci sont petits, plus le contenu en est riche. A noter que le nombre d’image est également inversement proportionnel à la taille de la police utilisée, et a les mêmes effets que précédemment.

En partant de cet apostolat, je vous laisse deviner le volume de culture présent dans le livre de dessous :

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Nota : Si tu n’arrives pas à lire le contenu de la page, c’est certainement que le niveau de culture est trop élevé pour toi

Partant de la base que quelqu’un qui lit beaucoup des petits caractère va avoir beaucoup de culture, nous pouvons donc en déduire l’existence d’un accessoire indispensable à la culture de la culture :

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L’usage de l’objet ci dessus ne fera pour autant pas monter le niveau de culture, sinon un certain H. Potter en aurait surement eu un peu plus et la bonne idée d’aller étudier la physique nucléaire plutôt que comment transformer une citrouille en carrosse, même enchanté.

Un Homme, c’est quoi ? Quelle est sa nature et ça sert à quoi ?

Attention, je parle de l’Homme au sens générique (comme à la télé, mais sans la musique), pas d’Hommes et de Femmes. Après tout, on trouve aussi des femmes culturées … pas beaucoup … mais surement plus que d’Hommes (L’Homme fait du culturisme et cultive des tomates, c’est déjà beaucoup).

Tout d’abord, la seule utilité de l’Homme et de la Femme, c’est de détruire son environnement (la voiture en tout cas c’est Madame qui s’en charge), sinon ça sert autant qu’une fourchette à un serpent. C’est pas comme la culture, qui sert au moins à savoir que le Paludisme est causé par le Plasmodium, un Protozoaire, qui se nourrit par phagocytose. [1]

Un être humain c’est quoi ? Pour être sur de ne pas se tromper, il y a des signes qui ne trompent pas. Si ça passe ses journées à faire la même chose sans se lasser, à faire des aller retours entre 2 endroits sans jamais changer, à bouffer, chier et dormir, alors c’est un chat. L’être humain change 2 jours par semaine (et va jusqu’à sa télé).

Au niveau anatomique, un être humain mesure entre 50cm et 3m, a en général 2 bras, 2 jambes, et de la graisse entre tout ça. Une tête vaguement pleine trône sur le tout et essaye de coordonner l’ensemble tout en évitant de se faire mal. Les mâles sont équipés d’un appendice situé vers le bas ventre, dont l’utilité principale est de jouer à celui qui a la plus grosse. A défaut, une grosse voiture permet à certain de se rattraper (dans leur tête en tout cas). Ces dames sont quand à elles équipées de bourrelets, de cellulite et de capitons dont la seule utilité est de trouver qu’il y en a toujours trop, et que la pétasse d’en face n’est qu’une sale allumeuse.

Physiologiquement, la culture se situe en général du coté du cerveau, siège de la mémoire et juste en dessous des pellicules. A noter cependant que chez le mâle, seul le cerveau du haut est culturé. Même si une culture de petite bêtes est parfois observée sur le cerveau inférieur, c’est pas pareil.

Pour ce qui est de la nature de l’Homme, c’est très simple, c’est d’en foutre le moins possible, tout en en ramassant le plus possible. La seule nature valable pour l’Homme, c’est lui même, tout le reste n’est qu’accessoire. Nous pouvons cependant admettre que l’Homme est tout de même un très grand chercheur, notamment dans le domaine du « Comment en foutre encore moins ? ». (Si tu en doutes, fidèle lecteur, regarde autour de toi, tout est fait pour que tu te fatigues le moins possible)

La culture dénature-t-elle l’homme ?

En y regardant de plus près, nous pouvons facilement traduire le sujet qui nous occupe par l’équation mathématique suivante :

Culture + Homme > Nature de l’Homme

En se basant sur les deux chapitres précédent de cette (remarquable) disserte, nous pouvons ajouter les conditions suivantes :

Culture = Livres

Homme = Cerveau qui contrôle un corps

Nature de l’Homme = Feignasse

Ce qui donne en injectant dans la première équation :

Livres + Cerveau > Feignasse ?

Soit en langage français : « Est-ce que donner des livres hautement culturels, voir intellectuels à une feignasse le remettra au boulot ? ». En supposant que la feignasse en question lise les livres sus cités, j’ai peur que cela ne soit qu’une bonne raison pour justement ne pas se remettre à bosser. Et si les livres restent à prendre la poussière sur une étagère, alors la situation initiale n’aura pas évoluée.

Aux questions « Est-ce que donner des livres hautement culturels, voir intellectuels à une feignasse le remettra au boulot ? » et donc « La culture dénature-t-elle l’homme ? », la réponse qui s’impose est donc, et c’est très certainement malheureux :

NON

(L’art de faire une conclusion d’un seul et unique mot !)

Enjoy !

 

post scriptum :

Si un (vrai) prof de philo passe dans le coin, je l’autorise à m’envoyer ses commentaires 😀

 

Notes :

[1] Pour la petite histoire, j’essaie de faire apprendre depuis quelques semaines le mot « Protozoaire » à mon neveu de 18 mois … sans succès pour l’instant. Edit : j’ai réussit à finalement lui faire retenir, puisque j’ai appris qu’il l’avait répété à sa maîtresse (oui oui je suis fier de moi)

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