Musique, Maestro !

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Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bon appétit et tutti quanti à toutes et à tous.

Je désirerai m’attarder quelques instants sur la télé (tu sais, toi ô mon fidèle lecteur vénéré, que j’apprécie particulièrement la boite à chaussure qui fait de la lumière dans le salon), et plus précisément sur les musiques de film. En effet, celle-ci est un élément fondamental du 7ème art, qui va même jusqu’à être récompensée d’un oscar (Ta musique elle m’a fait dresser les poils des avant bras, donc je te donne mon petit frère en cadeau : dis bonjour, Oscar).

La musique pour un film, c’est ce qui transforme une scène de boucherie en acte d’héroïsme, c’est ce qui fait pleurer madame devant un gosse qui se brosse les dents, c’est ce qui émeut le cinéphile devant Dicarpatio qui prend un bain … autrement dit, c’est l’âme du film.

Prenons par exemple quelques films et scènes cultes et imaginons les avec une ambiance musicale différente.

Maestro, premier mouvement – PAF le bateau dans la baignoire

Je situe le contexte : une barque sur le lac du coin, pleine vitesse, pas de visibilité, pas de radar, c’est normal SuperCactus nous sauvera si on a un problème. Et là, un méchant glaçon de la taille d’une montagne débarque de la gauche, grille la priorité, et PAF la barque !

Donc évidemment la barque casse en deux, et commence à jouer au sous-marin russe (méchant glaçon !)

Et là tu le sens mon gros glaçon ?

Et là tu le sens mon gros glaçon ?

Tous les passagers de la barque commencent à avoir peur de mouiller leur zolies fringues, c’est la catastrophe. Pour ajouter un effet dramatique à tout ça, le metteur en scène décide fort justement de mettre un bon gros hardrock sorti de sous les fagot du père Rammstein. Résultat des courses les spectateurs se convertissent tous à la sortie du film tant ils ont été choqués par l’attaque de Lucifer sur ce gentil bateau et ses gentils passagers. Bien entendu, le bateau n’a pas coulé, en fait il a été absorbé par les flots tumultueux d’un brouet maléfique venu tout droit de l’enfer.

Maestro, Deuxième mouvement – Virons la zik pour voir !

Quelques minutes plus tard, le beau gosse et la pouffiasse du film se retrouvent à la flotte, avec elle, comme par miracle sur une porte en bois qui flotte suffisamment pour supporter le poids d’une femme (donc 5 à 10 kilos de plus que ce qu’elle annonce). Le beau gosse se caille le c*l, il a les boules toutes bleues, et ça fait achement mal. Donc là notre réalisateur choisit de ne pas mettre de musique pour ne pas gâcher la scène.
Au bout de 3 minutes à regarder deux guignols qui pataugent dans la flotte sans un bruit, tout le public s’emmerde et commence à s’impatienter : Bon y va crever le blondinet ! Limite ça finit en cris de joie quand il coule.

Même les acteurs se font chier, c'est dire !

Même les acteurs se font chier, c’est dire !

D’ailleurs plus largement, si on enlève la musique dans la plupart des films, on se retrouve avec de véritables navets soporifiques inintéressants et mal foutus.

Imaginons donc derechef certainement la scène culte des westerns classiques des années passées : La rue principale du bled paumé du coin, du vent, des arbustes qui traversent en dehors des passages cloutés, deux cowboys crado qui se regardent dans le blanc des yeux à 20 mètres l’un de l’autre (oui oui ils ont une sacré bonne vue), un mec qui passe par là et qui décide de jouer un p’tit air d’harmonica pour détendre l’ambiance. Et bien si l’harmonica-man n’est pas là (il avait piscine par exemple), la scène devient absolument chiantissime, longue et sans aucun intérêt !

Et dans la vraie vie ça donne quoi ?

Dans la vraie vie, au cas où certain ne l’auraient pas remarqué, il n’y a pas de musique quand on se brosse les dents, ni quand on fait un câlin, ni quand on saute par-dessus les maisons avec sa voiture … ou alors c’est que l’autoradio/la chaîne hifi est branchée, mais la musique ne dépend pas alors de l’instant. Il n’y a pas plus de rires enregistrés pour indiquer aux personnes autour quand il faut rire ou pas. Ceci dit ça pourrait être pratique.

A l’inverse, c’est pas parce que l’autoradio passe un morceau achement triste à base de violons qu’on est du coup super ultra méga triste parce que le hamster nous fait des infidélités.
De la même manière ce n’est pas parce que le morceau Hells Bells de ACDC passe à la radio qu’on se retrouve du coup sur la route 666 direction l’enfer.

Du coup que penser de la musique dans les films ? Et bien c’est simple, sans musique, les 9/10èmes des films sont nuls à ch*** ! Et personnellement, un film qui ne doit sa renommé qu’à sa musique, et bien ce n’est pas la peine d’aller le voir ! Ce qui revient en gros à n’aller voir que les films peu connus, (exit les productions hollywoodiennes), et en VO c’est encore mieux, ou sous titré si vous avez du mal avec le russe.

Sur ce, bon film, en espérant ne pas avoir gâché vos illusions.

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